dimanche 28 avril 2013

La fille seule dans le vestiaire des garçons


Quatrième de couverture:

Tout commence par un baiser, comme une chance, une promesse pour Marion.

Une aubaine pour une jeune fille toujours si maladroite avec les garçons.
Mais ce baiser va faire de sa vie un enfer.
Peu à peu, la honte laisse toute la place à la rage, et Marion prépare sa vengeance.
Sans réfléchir aux conséquences de ses actes.


L'avis d'Audrey:

Je commencerai ma chronique par dire sincèrement que je n'avais pas été touchée, émue, bouleversée par autant de justesse, par un si joli livre destiné aux adolescents, depuis bien longtemps.
Quel bonheur!
Pour moi ce roman  est un très grand coup de cœur!



Ceci étant dit, je vais passer aux choses sérieuses!


J'ai commencé l'histoire de Marion, sans aucune idée préalable, je n'avais jamais lu cet auteur réputé en littérature jeunesse, et je n'ai pas trop l'habitude de me lancer dans ce genre d'histoires réalistes. Oui, on nous assomme de récits imaginaires, fantasy, et autres romances paranormales destinées à faire rêver les ados. Et finalement cela fait un bien fou de se plonger dans la franche réalité de la vie, de l’adolescence, et tout ce que cela comporte...

Ainsi la plume de Hubert Ben Kemoun a fait le choix de l'humour, de la causticité... la triste vérité de certaines situations n'en sont pas moins incisives et bouleversantes. C'est si bien écrit, que je n'ai pu le lâcher si tôt commencé, j'ai avalé l'ouvrage d'une traite.
J'ai souris, j'ai ris, j'ai pleuré, je suis passée par toutes les émotions, et j'ai été véritablement surprise de découvrir un livre si touchant.

Dés les premières pages le ton est donné, Marion, jeune fille maladroite et mal dans sa peau se fait quasi "harcelé" par Enzo, le coq du lycée. Celui qui fait parler de lui et accumule les conquêtes s'est mis en tête de séduire l'intouchable et intello Marion. Sauf que celle-ci est tout sauf séduite, et va lui faire payer ses assommantes assiduités par des coups sévères. Dés lors la guerre est ouverte entre Marion et Enzo, entre Marion et les garçons en général.

Tout est raconté avec un humour jubilatoire. La drôlerie de certaines situations nous rappellent allègrement "du vécu". Le comique des répliques mordantes du petit frère Barnabé, atteint de logorrhée, ne manquera pas de nous faire sourire. Et puis on passe du léger au drame, du rire aux larmes. La bonne guerre du début va prendre des allures de vengeance rageuse. La narration à la première personne, celle de Marion,  nous plonge dans les affres de ses douleurs. Et cette narration nous rapproche indubitablement d'elle, cette héroïne si fragile et attachante.

Mais surtout c'est la justesse que j'ai retenue. Tout sonne merveilleusement juste, réel et poignant. On est mal en même temps que Marion, on traverse en même temps qu'elle cette douloureuse étape qu'est l'adolescence. Ce difficile chemin vers la confiance en soi, vers l'acceptation des autres et de soi-même.
C'est si juste que mes larmes coulaient d'elles-mêmes sans s'arrêter... par l'émotion certes, mais par le symbole que représentait Marion, cette difficile étape chez une jeune-fille. Et je m'y suis beaucoup retrouvée sur certains aspects.

Et là je me suis fait la remarque: Hubert Ben Kemoun a été une fille dans une autre vie. C'est impressionnant à quel point son regard trouve le bon angle. De plus, les répliques rageuses de son héroïne, sont justes impeccables, révélant la hargne de la crise d'ado!

En bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré. D'autres thèmes sont abordés, la musique, l'abandon du père, la famille monoparentale autour d'une mère désœuvrée... Et tout se mélange dans un merveilleux récit.
Je pense que je vais, dés lors, m'intéresser à d'autres titres de cet auteur de talent, qui n'est plus un novice en la matière!


En librairie le 2 mai


Quelques mots de l'auteur:


« Sur la vidéo du concert de la chanteuse Adèle au Royal Albert Hall de Londres (2012) que 8 millions d’internautes ont visionné, la communion avec le public est impressionnante. On y voit des spectateurs heureux, autant de la prouesse de la chanteuse, que de ce qu’ils sont en train de vivre ensemble. Et parmi eux, l’espace d’une seconde, on voit une adolescente, le nez levé vers le ciel du théâtre d’où descendent en  pluie, des bandelettes de papiers dorés baptisant le public de la rock star.
Cette adolescente c’est « ma » Marion !
Pas seulement une fan, mais une musicienne de talent. Douée à outrance pour chanter et jouer de la guitare, enragée et capable de prouesses au conservatoire, mais absolument incapable de savoir « lire » et comprendre les garçons, depuis que la plus violente des trahisons a dévasté sa famille.
C’est cela ce roman, je crois, l’histoire d’une rêveuse qui regarde, heureuse, des papillons voler au-dessus de sa tête, qui se croit en croisière pour le paradis et qui se retrouve piégée dans un enfer moderne par un traitre et ses complices. Mais ici ma rêveuse se bat et se venge, à la mesure de son affront. Son dégoût et sa hargne, sa peur et sa détresse se mêlent pour devenir rage, une rage dévastatrice.
Elle en sortira vivante, plus vivante qu’un joli papillon doré, et à l’avenir bien plus long et bien plus prometteur que jamais. »            

 HUBERT  BEN KEMOUN  2013.


Merci à notre nouveau partenaire
  
pour m'avoir fait découvrir ce titre.

1 commentaire:

  1. je suis tout à fait d'accord avec toi ce livre est très bien écrit et on passe par toutes les émotions .J'ai beaucoup rit surtout au début et j'ai trouvé que le petit frère de Marion était génial !ça sent le vécu mais bizarrement c'est plus une histoire de fille et pourtant l'auteur est un garçon ! bref en gros je le recommande

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